Projet de rétrofit des ATER X73500 au BioGNV

ATER X73500 BioGNV

La Région Nouvelle-Aquitaine cherche des solutions pour éliminer les trains diesel d’ici 2030. Elle possède actuellement 53 trains X73500 à moteur thermique hydraulique en circulation. Par ailleurs, dans le cadre de son programme Néo Terra et de sa stratégie “100% gaz vert en 2050”, la Région soutient la filière du biométhane dont les gisements sont importants sur son territoire. Le biométhane est une énergie renouvelable produite à partir de déchets agricoles, de déchets ménagers et de boues de stations d’épuration. Il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’améliorer la qualité de l’air. La région étudie l’intégration du biométhane dans les trains X73500.

En 2021, une première étude conduite par SNCF pour le compte de 9 Régions avait mis en évidence des verrous à lever.

Depuis deux études ont été réalisées par des bureaux d’étude Arterail, spécialisé dans le domaine ferroviaire, et 2C-Consulting, spécialisé sur les questions énergétiques.

Enfin, une étude complémentaire a été publiée en 2024 par l’ADEME : Les perspectives du train BIOGNV en France – La librairie ADEME.

En synthèse, l’ensemble des verrous techniques ont été levés :

• La disponibilité des éléments techniques
• La faisabilité de la conversion
• L’autonomie d’un train converti au BioGNV
• L’intégration moteur
• La charge à l’essieu
• La sécurité pour les essais
• Le contexte réglementaire pour la transformation et l’homologation
• Les solutions d’avitaillement

Le bilan environnemental est positif :

• Le passage au BioGNV d’un X73500 permettra d’économiser annuellement 282 tonnes de CO2eq soit l’équivalent des émissions annuelles de 115 voitures.
• Le passage au BioGNV ou GNV d’un X73500 permettra d’économiser annuellement 3,07 tonnes de NOx soit l’équivalent des émissions annuelles de 2920 voitures.

Le bilan économique confirme :

• Les coûts (ci-dessous) sont estimés de façon prudentielle aux conditions économiques de 2023.
• Le temps de rétrofit d’un ATER X73500 en série est estimé à 1 mois.
• Possibilité de mutualiser les stations avec les autocars interurbains.
• Les coût fixes rapportés au nombre de rames potentielles (plus de 300 en France) apparaissent négligeables.

L’étude de l’ADEME confirme l’intérêt du vecteur BioGNV pour le rétrofit des rames ATER X73500.

Les études ont confirmé la pertinence environnementale du choix du BioGNV, la faisabilité technique et économique du rétrofit des ATER X73500.

La Région Nouvelle-Aquitaine souhaite poursuivre le projet en lançant prochainement un appel d’offres pour la réalisation du démonstrateur, si possible avec d’autres Régions partenaires.